Je ne vais pas te mentir. Pendant quelques temps, je ne savais absolument pas si j'allais garder ce blog ou le supprimer, tout comme mes chaines YouTube. Depuis plus d'un an et demi, je n'ai rien publié. Lassitude, manque d'envie, manque d'idée, je ne savais pas quel contenu créer. J'avoue que cette pause m'a faite du bien.

Depuis quelques mois, je commence à retrouver un certain goût pour YouTube et Instagram. J'aime à découvrir de nouvelles choses comme le yoga, le stretching, la méditation, les rénovations de maison, les décos etc. C'est un peu comme si je découvrais que non, YouTube ce n'est pas que les influenceuses beauté et mode (même si j'avoue que j'aime encore parfois regarder ce type de contenus) et un monde superficiel. Je consomme ces plateformes complètement différemment d'avant, et ça fait du bien, ça me donne plein d'idées d'organisation et d'astuces. Je ne me reconnaissais plus dans ce monde où il faut à tout prix faire du "parfait". Je suis loin d'être parfaite et je ne veux pas prétendre l'être.

Après le mariage, on s'est vraiment recentré sur nous deux et sur notre nouvelle passion : la couture et le cosplay. Depuis 2020 et la pandémie, nous ne pouvons malheureusement plus aller en convention et le manque commence à devenir pesant. Oui, j'ai besoin de m'évader de mon quotidien, d'entrer dans la peau d'un personnage ne serait-ce qu'une journée pour être autre chose que simplement moi.

Mais ce n'est pas le sujet de ce billet.

J'ai 30 ans, mais encore ?

En janvier 2021, j'ai eu 30 ans. Ce fameux cap qui en fait rêver certains et cauchemarder d'autres. J'ai 30 ans, et où en suis-je dans ma vie ? Adolescente, j'avais toute ma vie de planifier comme une évidence, basée sur les schémas de norme de la société et de ce que je voyais dans les séries. En voici un aperçu : au lycée, j'aurai trouvé l'amour de ma vie et nous aurions emménagé ensemble pour aller à l'Université. Puis j'aurais trouvé un travail assez jeune et nous nous serions mariés à 25 ans, avant d'être propriétaires de notre première maison. À 28 ans, j'aurai eu mon premier enfant et à 31 ans, notre deuxième. Plutôt cliché non ?

Bon tu t'en doutes, absolument rien ne correspond. J'ai 30 ans, et je n'ai pas la vie que je m'étais imaginée à 18 ans. Est-ce grave ? Non, car c'est mon parcours et je ne vois pas comment il aurait pu être différent. Oui je suis loin du modèle que j'aurai aimé. Oui je suis encore une ado dans ma tête qui adore regarder des animés sur Netflix (Naruto !), aller à Disneyland, manger du Nutella au goûter, commander un McDo devant un film et se costumer en princesse dans les conventions geeks. Et alors ?

J'aime ma vie, mais c'est vrai qu'il est difficile lorsqu'on passe un cap d'âge de ne pas se comparer aux autres. Je me sens même parfois "en retard" par rapport à certains. "Ah mais un tel a déjà une maison, comment ils ont fait ?" - "Oui, mais ils ne vivent pas en ville, on peut pas tout avoir". Vous l'aurez compris, la deuxième voix c'est celle de mon mari. Celui qui me soutient et m'encourage dès que j'ai un petit coup de mou. Et je sais qu'il a raison. On ne peut pas se comparer aux autres, car chaque parcours est différent.

Le plus dur dans le fait de "vieillir" et c'est quelque chose qui me hante de plus en plus et auquel j'évite un maximum de penser, c'est que si MOI je vieillis, alors les autres aussi, forcément... Ça va te paraître bizarre, mais avant c'était comme si je ne l'avais pas réalisé. C'est une des choses qui peut très vite me faire pleurer : la réalisation que les autres aussi vieillissent. La réalisation que nous ne sommes pas immortels, que nos proches ne le sont pas non plus et qu'un jour, ils ne seront plus là. Je crois que c'est LA chose que je redoute le plus au monde : perdre les gens que j'aime. C'est une claque que j'ai prise dans la face la veille au soir de mon anniversaire. Je sais, je plombe l'ambiance, mais je vois ce blog comme un journal intime et c'est quelque chose qui me travaille beaucoup en ce moment. Bien sûr, je n'y pense pas tous les jours, fort heureusement. 

En même temps, je me sens un peu égoïste d'être ainsi. Je veux dire par là que je sais la chance que j'ai d'avoir encore toute ma famille auprès de moi, mes parents, mes frères, mes neveux, mes oncles et tantes, mon mari. Je le sais, et voir les malheurs qui arrivent à certaines personnes me font chérir encore plus les instants que je passe avec ma famille.

Sur Instagram, j'ai réalisé un petit flashback de cette dernière décennie et ça m'a fait un bien fou. J'ai réalisé que oui, je suis loin du schéma que j'avais idéalisé, mais j'ai fait aussi plein de choses ! Peut-être moins que d'autres, c'est vrai, mais j'ai fait ce que j'ai pu et ce que j'avais envie de faire à ces moments précis. J'ai redécouvert des souvenirs oubliés, et surtout, j'ai pu me rendre compte du chemin parcouru. Ce chemin qui fait que je suis moi, actuellement. Je suis heureuse d'avoir gardé cette âme d'enfant, de rêveuse, souvent cachée sous un caractère pessimiste, car je pensais naïvement avoir déjà trop souffert. J'étais clairement dans l'excès... RELATIVISER, c'est le mot-clé de la dernière décennie je pense !

Bref, tout ça pour dire que j'ai 30 ans, de nouveaux projets plein la tête et que finalement, j'ai quand même hâte de voir ce que ça va donner. Mais je compte savourer chaque jour et chaque instant.

Je me demande ce que me réserve cette nouvelle décennie, mais je suis prête !